La Semitour, protège et gère les merveilles du Périgord | Article paru dans le numéro de printemps 2021 de notre magazine.

S’il est un département dont le patrimoine archéologique historique et culturel fait référence, c’est bien notre très chère Dordogne ! Mais il ne suffit pas de détenir un patrimoine, encore faut-il parvenir à le conserver, le mettre en valeur et tout faire pour que le public se l’approprie. Telle est la mission de la Semitour Périgord, dont la vocation est en effet de gérer des sites culturels, d’hébergements et de loisirs du département et de ses partenaires.   

Un acteur majeur de l’économie

Et non des moindres, puisque la Semitour gère Lascaux II (premier fac-similé de la grotte – NdlR) et le Centre international de l’art pariétal Lascaux IV, deux sites qui motivent la venue de millions de visiteurs chaque année en Dordogne. Autant dire que la Semitour est un acteur majeur de l’économie du département, de la région et de leur développement en matière de tourisme et de visibilité. D’ailleurs, elle est tout bonnement la première entreprise touristique du département et emploie pas moins de 97 salariés ! 

Car la Semitour gère aussi d’autres sites d’exception à forte notoriété, porteurs d’image pour le Périgord, à l’instar des châteaux de Biron et de Bourdeilles, du cloître de Cadouin, de la grotte du Grand Roc de l’abri préhistorique de la Laugerie-Basse ou encore du parc du Thot. 

Une tradition d’accueil

Côté loisirs, la Semitour Périgord s’occupe de la gestion de trois restaurants, du Flower Camping de Rouffiac situé au bord d’un des plus grands plans d’eau de Dordogne, dans un parc boisé de 100 hectares avec une base de loisirs qui propose de nombreuses activités, et du camping de Saint Estèphe, au cœur du parc naturel régional du Périgord-Limousin.

En partenariat avec d’autres gestionnaires privés, la Semitour complète son offre avec les châteaux de Losse, Puymartin, Monbazillac et Fénelon, les jardins d’Eyrignac et de l’Imaginaire, ainsi qu’avec la grotte de Pech Merle et le gouffre de Padirac.

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Enfin, elle développe une tradition d’accueil dans son village de gîtes de Lapeyre ou encore ses gîtes ruraux de Maillol… 

Tout a commencé pour la Semitour fin janvier 1997. Dans le but de développer la fréquentation touristique de ses propres sites tout en optimisant ses résultats économiques et en préservant le principe de service public, le Conseil départemental de la Dordogne a décidé de créer une société d’économie mixte locale de gestion touristique qui se substituera peu à peu à la Régie départementale du tourisme. 

Lascaux IV, un pari réussi

Quelques mois plus tard, naissait la Semitour Périgord, société qui, depuis vingt-quatre ans, exploite les sites culturels, d’hébergement et de loisirs du département. 

L’une des années clés pour la Semitour est incontestablement 2008. En effet, c’est à ce moment-là que la société rachète L’Atelier des fac-similés du Périgord (AFSP) de Montignac pour créer une filiale qui réalise des fac-similés, comme son nom l’indique, mais qui fabrique également des fresques d’art pariétal et conçoit des scénographies, des produits dérivés et des décors. C’est d’ailleurs l’AFSP qui concevra et réalisera l’impressionnante reconstitution de la grotte de Lascaux pour Lascaux IV, le Centre international de l’art pariétal. 

Une scénographie de pointe

Lascaux IV est un succès qui fait désormais référence en matière de fac-similés dans le monde entier. C’est également un exemple de valorisation du patrimoine parfaitement réussi grâce à l’équilibre entre la reproduction des lieux originaux et la modernité de la scénographie, portée par une architecture épurée et intégrée à l’environnement. Après tout, n’est-elle pas la chapelle Sixtine de la Préhistoire ?

Bien sûr, la saison touristique 2020 a été amputée de quelques semaines par la covid-19, mais les visiteurs se sont précipités pour voir cette nouvelle copie de la grotte. “Il a fallu changer un peu le déroulement des choses, arrêter l’usage des tablettes confiées aux visiteurs pour évoluer dans les espaces du Centre”, nous explique André Barbé, directeur de la Semitour depuis 2011 à qui Bruno Lamonerie, président du conseil d’administration, fait entièrement confiance.

Reconnaître les opportunités

Un homme qui connaît très bien son sujet puisqu’il a dirigé le village du Bournat au Bugue avant de prendre la tête du gouffre de Padirac en 2008. “Les visites ont donc dû être assurées par des guides-conférenciers durant l’été 2020, poursuit-il.

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Et nous avons fait de cette contrainte une opportunité. Nous avons en effet constaté à quel point la transmission d’Hommes à Hommes, les histoires racontées par des guides-conférenciers passionnés, chacun leur caractère et leur petite mise en scène, est quelque chose de totalement irremplaçable et à continuer à mettre en avant dans les visites que nous proposons.” 

Lascaux IV une référence en matière de transmission et d’innovation

Idem pour les visites virtuelles organisées pendant la fermeture du lieu : elles ont permis de développer un nouveau moyen de faire voyager Lascaux et de rendre la visite accessible à un public des quatre coins de la planète. 

Lascaux fait donc référence en matière de transmission et d’innovation, comme lorsqu’un jeu subtil de lumières permet aux gravures d’apparaître enfin clairement aux yeux des visiteurs, qui prennent alors pleinement conscience de ces merveilles à peine visibles à l’œil nu !

L’Histoire qui se raconte 

De la conception de la muséographie à la programmation des contenus pédagogiques, en passant par la formation des guides, la Semitour Périgord conçoit les projets avant de les gérer, tant dans le déploiement d’infrastructures que dans l’accueil des visiteurs et l’exploitation commerciale. 

Par le biais d’expositions et d’événements, la Semitour fédère et éduque le grand public à l’art, en prenant soin de le rendre accessible à tous. Mais sa mission la plus cruciale – et réussie ! –, c’est de préserver, entretenir, restaurer et sécuriser les sites qui font la fierté du Périgord. Des sites qui servent d’outil pour transmettre l’histoire humaine d’hier en racontant ces si belles histoires aux humains d’aujourd’hui. ■