Focus sur la ditillerie Clovis Reymond

Des confitures artisanales qui subliment des fruits d’exception

Focus sur la distillerie Clovis Reymond

Le secret de la longévité de cette entreprise familiale ? Le savoir-faire et la qualité ! Et si la distillerie Clovis Reymond a perpétué la fabrication des produits phare qui l’ont fait connaître, c’est parce qu’elle a su, au fil des décennies, innover, se renouveler et se moderniser tout en conservant son esprit artisanal et son authenticité. Aujourd’hui, ce sont les frères Jean-François et Stéphane Marty qui en ont pris les rênes. Et on est sûr d’une chose, Clovis, le fondateur de la maison, serait vraiment fier d’eux !

Par Frédéric Lemont

Focus sur la distillerie Clovis Reymond | Article paru dans le numéro de printemps 2022 de notre magazine.

Les Périgourdins gastronomes ou épicuriens (l’un n’empêchant pas l’autre !) connaissent bien la Distillerie Clovis Reymond implantée à Villamblard, cette charmante petite ville qui se situe à peu près à mi-chemin entre Bergerac et Périgueux, et dont l’histoire a débuté en l’an de grâce 1834 sur ces mêmes terres.  

Ça distille !

Lorsque nous arrivons pour visiter ce haut lieu, la distillerie est en ébullition, et un précieux liquide commence à couler hors des alambics. Sur place, Jean-François et Stéphane Marty, les deux frères, qui ne sont autres que les arrière-arrière-petits-fils du fondateur des lieux sont en présence du fils de Jean-François qui, entre deux voyages, s’est mis en tête de faire un test de distillation pour un nouveau projet de production encore secret. 

(suite de l’article après les images)

Raphaël et son grand-père, qui n’est jamais très loin de la distillerie, tombent d’accord sur le résultat : “C’est pas mal du tout, ça !” Car, si ces trois générations sont aussi impliquées dans la distillerie, c’est parce que l’histoire de la famille est intimement liée à celle-ci.  

D’aubergiste à bouilleur de cru

Sautons donc dans notre machine à remonter le temps. Nous sommes en 1834, et Louis Reymond, plus connu dans le pays de Villamblard sous le sobriquet de Clovis, aubergiste dans le village, devient également bouilleur de cru puisqu’il a obtenu une licence pour distiller. Quelques années plus tard, son fils, véritablement nommé Clovis, fonde la Distillerie. 

Et c’est d’ailleurs ce fameux Clovis Reymond qu’on voit représenté sur les étiquettes des toutes premières bouteilles de la maison : émergeant d’un bol de punch enflammé, cuillère à la main et haut de forme vissé sur la tête.  

La Seconde Guerre mondiale… 

Les produits phare de l’époque sont le Punch et le Grog qui se vendent en barrique et qui partent parfois à Paris, Toulouse, Bordeaux ou Marseille. Le succès de Clovis Reymond fut tel que l’entreprise eut même une agence à Alger pendant un temps. 

Quelques décennies plus tard, la maison a bien failli ne pas se relever de la Seconde Guerre mondiale. Car Gabriel Reymond, patron de l’époque, était aussi le maire du village, ce qui n’était pas pour plaire aux Allemands qui sont venus le chercher et en ont profité pour tout emporter et détruire ce qui restait…

Puis le fils de Gabriel, Jean, a reconstruit l’entreprise, même s’il préférait son activité de maire à celle qui consistait à distiller et vendre sa production.

Un côté rétro entretenu

C’est son successeur, Jean-Paul Marty, avec qui la lignée change de patronyme, qui a redoré le blason de la maison pour lui redonner panache et dynamisme, tout en conservant son esprit ancré dans la tradition, comme en attestent aujourd’hui encore la façade de la boutique en bois peint délicieusement surannée et les étiquettes des bouteilles magnifiquement rétro – ou vintage comme on dit en franglais..

Des alambics spectaculaires

Il suffit également d’entrer dans la distillerie pour comprendre du premier coup d’œil qu’ici, on fait les choses comme il faut, et non de façon industrielle. Les élégants alambics en cuivre et les chaudrons imposants portent des plaques mentionnant les artisans qui les ont conçus, comme Alain Lagorsse, dinandier à Saint-Amand-de-Coly. 

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Grâce à Jean-Paul Marty, et désormais à Jean-François et Stéphane, la Distillerie Clovis Reymond est présente dans de nombreuses manifestations comme La Foire de Paris, celle de Dijon, le Salon de l’agriculture, Vinexpo et on en passe…

Une clientèle de particuliers

L’entreprise sait donc regarder vers l’avenir, consciente des enjeux énormes et de la concurrence des sociétés qui produisent en masse, mais de façon pas si artisanale que cela (même si elles affichent en substance le contraire). 

Grâce au tourisme qui s’est développé en Dordogne ces quatre dernières décennies, une clientèle nouvelle découvre les produits de la Distillerie Clovis Reymond… puis devient très vite des habitués. Après tout, quand on a un bon fournisseur, on le garde. D’autant que le site Internet de la maison permet d’acheter des produits qui sont soigneusement expédiés là où on le souhaite.

Et si, aujourd’hui, la distillerie vise de plus en plus une clientèle de particuliers, elle fournit toujours (souvent depuis plusieurs générations) certains bars de Périgueux.

Quelques recettes mystérieuses

Jean-François nous guide jusqu’au petit musée familial. Des dipôles, des anciennes bouteilles, une malle en bois “trouvée par hasard dans une brocante telle quelle, remplie de bocaux vides de fruits au sirop !”, nous indique-t-il. Certains contenants sont même des mystères et “seule une analyse chimique pourrait dire ce qu’ils renfermaient”, plaisante notre hôte. 

Les recettes familiales de tous ces produits, les Marty les conservent à l’abri des regards dans un grand registre qui a lui aussi voulu goûter à la production puisqu’il a plongé un jour dans une bassine de sirop ! Seules quelques-unes ont disparu avec le temps, comme celle de l’étonnant “sirop de vinaigre” ou du non moins étrange “goudron de Norvège”.

La qualité avant la quantité

Et quand on demande aux frères Marty quel est le secret de leur excellente réputation, ils répondent volontiers que c’est de travailler avec amour et de façon artisanale des produits naturels et, surtout, de ne pas tomber dans le piège de se lancer dans la course à la productivité qui est, selon eux, le début du désastre et des concessions à faire sur la qualité pour être “compétitif” sur la quantité. Chacun son métier. Et celui de Jean-François et Stéphane Marty est d’être des artisans qui produisent sans additifs et de façon authentique. 

Nous ne saurions trop vous conseiller les spiritueux et les fruits à la liqueur de la distillerie. Mais les confitures et les sirops valent eux aussi le détour, grâce à leur concentration en fruit optimale qui leur procure des saveurs intenses et naturelles. Exit les conservateurs, ouste les arômes artificiels ! Et bonjour les instants de plaisir des papilles… qui ne sont rien d’autres que des instants de bonheur !

Distillerie et boutique : 49 Rue Gabriel Reymond, 24140 Villamblard

Retrouvez cet article dans le numéro 14 du magazine L’Édition Périgord que vous pouvez commander et recevoir dans votre boîte aux lettres en cliquant ici.

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