Robert Bibié, l’explorateur de champignons

Un aventurier au parcours unique…

C’est par hasard, il y a une vingtaine d’années, que ce fraisiculteur de Vergt s’est reconverti dans l’import et le commerce de champignons séchés qu’il va chercher, avec son sac à dos, aux quatre coins de la planète pour s’assurer de leur qualité…

Par Odile Laroche & Frédéric Lemont

Robert Bibié, l’explorateur de champignons | Article paru dans le numéro d’hiver 2019 de notre magazine

Rien ne prédisposait Pierre Bibié à vivre cette existence faite de fantastiques voyages tout autour de la planète ! C’est le hasard qui en a décidé pour lui. Un hasard auquel Robert nous avoue ne pas vraiment croire, tant il a souvent pu constater qu’il fait étonnement bien les choses, comme dit l’adage.

Voyager pour trouver le meilleur

voyager pour trouver le meilleur Robert est un enfant du pays. D’ailleurs, il a la convivialité facile, une qualité bien périgourdine, toujours prêt à faire goûter ses fantastiques champignons – la recette de sa sauce aux morilles que l’on peut retrouver dans le livre L’Explorateur de morilles que lui a consacré Alain Bernard (Media Livres, Éditions des pages d’or) – est à tomber par terre !

Son frère Daniel, producteur de foie gras et de canards est lui aussi toujours partant pour faire découvrir l’un de ses pâtés de Périgueux avec lequel il a remporté le prix d’excellence 2018 lors du traditionnel concours des pâtés du Périgord de Saint-Louis en novembre 2019. Il y a une vingtaine d’années, alors que Robert Bibié exerçait le beau métier de fraisiculteur à Vergt, il parle un jour à l’un de ses amis qui cherche à vendre deux tonnes de morilles séchées. Une quantité énorme de ce champignon, surtout lorsqu’on sait qu’une morille séchée pèse quatorze fois moins lourd que la même morille fraîche !

L’audace mène au succès

Quand l’ audace qui mène au succès “Je crois que j’étais un peu inconscient à l’époque, parce qu’il y en avait pour très cher et que je ne savais absolument pas comment j’allais bien pouvoir écouler cette marchandise, mais j’ai foncé quand même !”, se souvient Robert. Cette audace a payé puisqu’une grande partie de ce stock a été vendue avant même d’arriver sur le sol français… Pas mal, non ?

Robert a tout appris sur le tas, en bon autodidacte. Il a aussi découvert, parfois à ses dépens, que la conservation des champignons secs doit se faire sous certaines conditions.

(suite de l’article après les photos)

Une qualité irréprochable

Car, ce n’est pas parce qu’une morille est déshydratée qu’elle ne peut pas s’abîmer. L’humidité est bien naturellement l’ennemi de cette marchandise. Tout comme ces satanées mites alimentaires, qui raffolent (comme nous !) des délicieux champignons. Des bestioles que l’on peut éviter grâce au froid. Robert est très fier de la qualité de sa marchandise, et il a tout à fait raison. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a su tisser un réseau de clients, principalement des grossistes et conserveurs, qui lui font une entière confiance. Et pour s’assurer de cette qualité, Robert Bibié a littéralement couru le monde, allant à la rencontre des cueilleurs de champignons dans les Andes, au Mexique ou encore au Canada pour trouver les meilleurs morilles, chanterelles, girolles et cèpes.

Des clients satisfaits

“Les morilles ont presque disparu dans le Périgord”, déplore l’explorateur, “alors qu’on les trouve en grande quantité au Cachemire ou en Turquie”. Les Balkans n’ont aucun secret pour lui ! Lorsqu’il part en voyage “à la chasse aux champignons séchés”, Robert Bibié ne sait pas comment il trouvera ses futurs filons. “Tout ce que je sais, c’est que ce sont des endroits où les champignons poussent”, nous confie-t-il. “Sur place, je vais à la rencontre de gens… Les rencontres, c’est primordial dans la vie…” 

Une affaire de famille…

Installée dans un hameau du Fraysse à Vergt, Andesol international, qui importe jusqu’à 15 tonnes de champignons séchés par an, est avant tout une affaire de famille – la belle-sœur de Robert travaille avec lui pour assurer le tri et le calibrage de façon manuelle. Pierre, son fils de 23 ans, s’est lui aussi pris de passion pour cette activité et part aujourd’hui à l’aventure avec son père : “Il est intelligent, structuré et fait beaucoup pour notre développement”. Quant aux “aventures” de Robert, savourez-les dans L’Explorateur de morilles, d’Alain Bernard, aux éditions Médias Livres… ■

Retrouvez cet article et bien d’autres en lisant le numéro 4 du magazine L’Édition Périgord que vous pouvez commander et recevoir dans votre boîte aux lettres en cliquant ici.

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